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Pour mieux comprendre la schizophrénie

La schizophrénie est une maladie du cerveau qui touche une personne sur cent. Cette maladie frappe généralement vers la fin de l’adolescence ou au début de la vingtaine (entre 16 et 25 ans). Elle est considérée comme la plus grande maladie invalidante chez les jeunes. La maladie se caractérise par une pensée désordonnée, des délires, des hallucinations auditives et visuelles, des perturbations de l’affectivité et des changements de comportement.

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Vous n’êtes pas seul

Nous savons qu’un Canadien sur 100 souffre de schizophrénie, ce qui veut dire que 270 000 personnes recevront le diagnostic de schizophrénie à un moment ou un autre de leur vie.

Toute maladie mentale rend difficile de faire face à ses émotions, de penser clairement et de bien fonctionner au sein de la communauté. Elle peut aussi entraîner un comportement inhabituel ou impropre.

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Cette section est destinée aux personnes atteintes de schizophrénie, à leurs familles, aux soignants et à toute personne qui aimerait mieux comprendre la maladie. En plus de fournir des renseignements sur la maladie, cette section présente une nouvelle classe de médicaments disponibles, qui offre un nouvel espoir aux personnes atteintes de schizophrénie et à leurs familles.

Bien que cette section ne remplace pas les discussions importantes entre les patients, leurs familles et le médecin, elle peut se révéler utile comme base de départ pour poser des questions et discuter de la maladie.

La schizophrénie est une maladie. Un point, c’est tout.

Tout comme l’épilepsie ou le diabète, la schizophrénie est une maladie traitable. Dans ce cas-ci, il s’agit d’une maladie du cerveau. Elle n’est la « faute » de personne. Les gens qui souffrent de cette maladie doivent être considérés comme de vrais malades.

Ce que la schizophrénie n’est pas

Il existe pas mal d’idées fausses sur la maladie mentale en général et la schizophrénie en particulier. La plupart des choses qu’on pense savoir sur la schizophrénie sont fausses.

• La schizophrénie n’est pas une personnalité multiple ou un dédoublement de la personnalité.
• La schizophrénie n’est pas causée par de mauvais parents.
• La schizophrénie n’est pas le résultat d’un traumatisme subi au cours de l’enfance.
   Et rien n’indique qu’elle soit causée par la façon dont on a été traité enfant ou
   adulte.
• La plupart des gens atteints de schizophrénie ne sont pas violents ni dangereux.

Malheureusement, les schizophrènes ont été présentés dans les médias comme étant agressifs, dangereux, voire meurtriers. Les données disponibles indiquent toutefois que, quand les symptômes psychotiques sont maîtrisés, ces sujets n’ont pas plus tendance à être violents que n’importe quelle autre personne. Et même quand leurs symptômes sont actifs, très peu de schizophrènes sont violents.

Qu’est-ce que la schizophrénie ?

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Les données disponibles suggèrent fortement que la schizophrénie est un trouble marqué du fonctionnement du cerveau. Elle est causée par de nombreux facteurs, y compris des changements dans la chimie du cerveau, des altérations dans la structure du cerveau et des facteurs génétiques.
 

Le cerveau comprend des milliards de cellules nerveuses. Chacune de ces cellules
nerveuses a des prolongements qui envoient des messages aux autres cellules
nerveuses ou en reçoivent des messages. Les neurotransmetteurs, des produits
chimiques libérés au niveau de ces prolongements, transportent le message du bout d’une branche nerveuse au corps cellulaire d’une autre. Dans le cerveau

d’une personne atteinte de schizophrénie, ce système de communication ne fonctionne pas normalement.

Avec le temps, les chercheurs ont reconnu que deux neurotransmetteurs, la dopamine et la sérotonine, jouent un certain rôle dans la schizophrénie. Diverses études suggèrent que la dopamine est très importante. Il semble qu’il y ait une trop grande quantité de ce produit chimique dans certaines parties du cerveau d’un schizophrène. De nouvelles données indiquent que des anomalies de l’activité de la sérotonine jouent également un rôle important dans la maladie.

Comment discuter des médications
avec votre professionnel de la santé

Il est important d’apprendre le plus possible de détails sur la maladie, les médicaments disponibles et les effets secondaires des médicaments utilisés dans le traitement de la schizophrénie.

Il est tout à fait justifié de poser des questions à votre médecin, étant donné la

nature de la maladie et l’évolution du traitement. L’utilisation de questions ouvertes comme « Que pensez-vous des nouveaux traitements ? » peut permettre aux patients et à leurs familles de discuter de nouveaux traitements avec le médecin.

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La prescription du meilleur médicament antiphychotique et la détermination de la bonne dose devraient toujours être le résultat d’échanges entre le médecin et le patient. Si vous avez des questions sur les traitements actuels, leurs effets secondaires ou l’incapacité à maîtriser les symptômes (positifs, négatifs, ou les deux), n’hésitez pas à en parler avec votre professionnel de la santé.

Le coût de la schizophrénie

En plus de la tension émotionnelle liée à la schizophrénie, les familles et les patients doivent faire face à des frais supplémentaires, essentiellement ceux liés à la perte de l’emploi. Bien que certains schizophrènes puissent travailler, un grand nombre d’entre eux en sont incapables.
 

Le fardeau de la schizophrénie sur le système de santé est également des plus réels. En fait, la schizophrénie est le coût No 1 de la santé mentale. Rien qu’au Canada, les coûts totaux dépassent les deux milliards de dollars par an. Et l’hospitalisation est le facteur le plus élevé de ces coûts.

Le traitement précoce de la maladie est essentiel. On a suggéré qu’un délai apporté au traitement des premiers épisodes de schizophrénie avec des médicaments peut se traduire par une évolution plus médiocre pour les patients. Plus de 50 % des patients admis de façon répétée dans les hôpitaux de santé mentale sont des patients atteints de schizophrénie. Un traitement rapide avec les meilleurs médicaments disponibles peut permettre de limiter les récidives. On pourrait ainsi réduire les coûts de la maladie pour les patients, les familles et le système de santé.

Les nouveaux traitements

Une meilleure compréhension des mécanismes au niveau du cerveau a permis de mettre au point des traitements uniques pour la schizophrénie. Ces thérapies traitent les symptômes que ne pouvaient soulager les médicaments moins récents.

 

Les antipsychotiques traditionnels sont efficaces contre les idées délirantes et les hallucinations chez certains schizophrènes, mais ils ne maîtrisent pas les symptômes négatifs débilitants, comme le retrait social et émotionnel. De plus, les patients qui prennent ces médicaments développent souvent des effets secondaires connus sous le nom de symptômes extrapyramidaux (comme des tremblements, plus ou moins marqués, incontrôlables et une raideur musculaire).

Cette nouvelle classe de médicaments traite à la fois les symptômes positifs (comme les idées délirantes et les hallucinations) et les symptômes négatifs (comme le retrait social, le manque de désir ou de motivation) de la schizophrénie. On a observé qu’ils s’accompagnent d’une incidence
moindre d’effets secondaires que les médicaments plus anciens, spécialement des symptômes extrapyramidaux sérieux mentionnés plus haut.

Quels sont les symptômes ?

Les symptômes de la schizophrénie sont

divisés en symptômes « positifs » et en symptômes « négatifs ». Cela peut prêter à confusion. Les symptômes « positifs » sont caractérisés par le fait qu’ils sont présents alors qu’ils devraient être absents et les symptômes « négatifs » correspondent à des comportements absents alors qu’ils devraient être présents.

 

Si vous-même ou quelqu’un que vous connaissez souffrez de schizophrénie, vous
pouvez noter la présence de certains des symptômes suivants, ou même de tous ces symptômes. Leur expression varie beaucoup d’une personne à l’autre. Aucun
symptôme spécifique n’est commun à tous les patients.

Symptômes négatifs

•Émoussement affectif

•Repliement sur soi

•Rapports médiocres

•Retrait social passif/apathique

•Troubles de la pensée abstraite

•Manque de spontanéité

•Pensées stéréotypées

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Symptômes positifs

•Idées délirantes

•Hallucinations

•Troubles de la pensée

•Agitation

•Idées de grandeur

•Méfiance/délire de persécution

•Hostilité

Pour plus d'informations téléchargez la brochure complète

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